Il y a 7 notes dans les archives du XVII ème Siècle.


Le critère de recherche était: [Cimeti�res]

Note(s)
Note N° : 380
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09-09-1650, Jean Badinenc, f°640 v° N°380 Testament (de Louise Vigene, femme de Me Paul Bertrand) ... establye personelement, Louise Vigene, femme à Me Paul Bertrand, notaire royal de ceste ville de Sainct Remy, laquelle ... eslisant la sépulture de son corps dans le cimetière de ceux de la religion prétendue refformée de ceste ville ... a légué ..... audit Me Bertrand, son mary ..... à Louise Teriane, sa petite fille, de feu Jaque Terian et Marthe Bertrand ..... à Marguerite Peyre, aussi sa petite fille, et fille de feu Jean Peyre, bourgeois ... des Baux et de Blanche Bertrande, sa fille ..... héritier universel, Me Jean Bertrand, procureur en l'ordinaire dudit Saint Remy, son filz légitime et naturel et dudit Me Paul Bertrand .....
Note N° : 497
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25-04-1683, Paul Bertrand, f°152 v° N°497-3261- 8 Testemant de Antoine Girard jeune ... estably en sa personne Antoine Girard jeune, jardinier de ceste ville, lequel ... eslizant la sépulture de son corps ... dans le cimetière de ceste ville, s'en remetant pour ses obsèques, funérailles et oeuvres pies à ce que plaira à Angélique Granier, sa femme et héritière après nommé, a légué ..... à Pierre, François, Jacques, Jean et Jeanne Girards, tous cinq ses filz et fille légitimes et naturels et de ladite Granière, sa femme ..... héritière généralle et universelle, ladite Angélique Granière, sa femme .....
Note N° : 530
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Descripteur connexe de cette note : [couvents : Saint Paul, observantins,237]
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Descripteur connexe de cette note : [Chaucherin,727]
26-06-1624, Paul Bertrand, f°445 v° N°530 Testement de Anthoine Chaucherin ... estably en sa personne, Anthoine Chaucherin, Me talheur d'habits, habitant de ladite ville, natif du lieu de Labeisse, diocèze de Viviers, lequel ... voulant ... être enterré dans le cimetière ou esglise du couvent de Saint Paul ... légue ..... à Charlote Chabanier, sa femme bien aymée ..... à Janne Chaucherine, sa fille et de ladite Chabanière, sadite femme ..... héritiers: le ventre et personne de ladite Chabanière, sa femme .....
Note N° : 661
Descripteur connexe de cette note : [Auberges : Ville Verte,316]
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Descripteur connexe de cette note : [religion,229]
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Descripteur connexe de cette note : [Albe d', Aube d',807]
11-05-1660, Jean Bertrand, f°174 r° N°13- 71- 8-DIV N°661 Achept pour le Sieur Pierre Chabrand contre le seigneur de Roquemartine ... estably en personne Messire André Aube, seigneur de Roquemartine, le Touret et autres places, lequel ... a vendu ... au Sieur Pierre Chabrand, escuyer dudit Sainct Remy ... une maison et logis appellés Ville Verde, avec le jardin le joignant du costé du midy ... confrontant du levant terre du chappitre Sainct Martin de ceste ville et simetière de ceux qui font proffession de religion prétendue [re] formée, chemin entre deux, du couchant maison et jardin des hoirs de Jean Marchand, du midy terre dudit chappitre, de feu Mr de Croses, et de bize chemin d'Arles et de Tharascon ... moyenant le prix et somme de 1100 # .....
Note N° : 665
Descripteur connexe de cette note : [Pellissier,213]
Descripteur connexe de cette note : [Auberges : Ville Verte,316]
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03-09-1695, Jacques Rouget, f°495 r° N°17- 101- 10-DIV N°665 Bail en paye pour André Pellissier contre Jacques Pellissier ... estably en sa personne Jacques Pellissier, marchand de ladite ville, lequel ... en solution et payement de la somme de 5500 # et à compte de celle de 20000 # qu'il a donnée à André Pellissier, bourgeois de la même ville, son filz, dans son contract de mariage receu par moj dit notaire en sa datte a, par le présent acte, donné en bail en payement audit André Pellissier, son filz ... pour lesdites 5500 # le logis, escuries et basse-court en dépandans et qu'ilz y sont joignant, appellé de Ville Verde, à ce y compris 500 # du prix des meubles, batterie de cuisine et autres meubles que Pierre Chastel, à quj ledit Pellissier père avoit arrenté ledit logis, y doit laisser, lequel logis ce confronte du levant le cimetière des huguenots, du midy terre du chapitre de cette ville, du couchant terre et maison des heoirs de Jacques Cantord et de bize le grand chemin .....
Note N° : 666
Descripteur connexe de cette note : [Pellissier,213]
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Descripteur connexe de cette note : [Gautier,569]
Descripteur connexe de cette note : [Chastel,559]
03-09-1695, Jacques Rouget, f°496 v° N°18- 111- 10-DIV N°666 Achept pour Joseph Gautier contre André Pellissier ... estably en sa personne André Pellissier, bourgeois de ladite ville, lequel ... a vandu ... à Joseph Gautier, hoste de cette dite ville ... un logis qu'il a et possède, tout proche cette ville, appellé Ville Verde, ensemble les escuries et basse-court le joignant et en dépendant, à ce y compris 500 # du prix des meubles que Pierre Chastel, rentier dudit logis, y doit laisser conformément à son acte d'arrentement qu'il luy en fut passé par Jacques Pellissier, son père ... lequel logis ce confronte du levant le cimetière dit des huguenots, du midy terre du chapitre de cette ville, du couchant terre et maison des heoirs de Jacques Cantord et de bize le grand chemin ... moyenant le prix et somme de 5000 # tant pour ledit logis que 500 # du prix desdits meubles, laquelle somme de 5000 # a esté de pacte accordée et stipulée entre lesdites parties .....
Note N° : 759
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Descripteur connexe de cette note : [Sade de,2]
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Descripteur connexe de cette note : [Astouaud,167]
Descripteur connexe de cette note : [Sade Jeanne de (dame de Murs),49]
Descripteur connexe de cette note : [Chapelle Notre Dame de Piargues,70]
Descripteur connexe de cette note : [Barrel,313]
Descripteur connexe de cette note : [Reboul,403]
Descripteur connexe de cette note : [couvents : Saint Paul, observantins,237]
Descripteur connexe de cette note : [Dallen,162]
Descripteur connexe de cette note : [Faucher de,726]
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19-02-1653, Jean Badinenc, f°477 v° N°40- 354-169-GW N°759 Acte sans titre (Ordonnances de Mgr de Marinis, d'après les notes du Dr Edgar Leroy) L'an 1653 et le 19 de février après midy ... par devant moy Jean Badinenc, notaire royal et les témoins à la fin nommés Monseigneur Illustrissime et Révérendissime Dominique de Marinis, archevêque d'Avignon, a exposé comme estant arrivé en ceste ville et y faisant sa visite, il se seroit pourté aux églizes de Nostre Dame de Piargues, terroyr de Romanin et de Sainct Bounet, terroyr de Lagoy et sur les nécessités d'icelles, à la réquisition de Dame Jeanne de Sade, dame dudit Romanin et autres places, et de Me Jean-Pierre Barrel, licentié en droictz, pour et au nom du Sieur de Lagoy et autres, faict ses ordonnances. Lesquelles sa Seigneurie Illustrissime a voleu estre rédigées dans mon présent cayer pour servir et y avoir recours en cas de besoin, ce que est faict, estant de la teneur que s'en suit : La suite du texte est en latin. Nous en donnons la traduction de Marguerite-Marie Delrieux : Lorsque l'Illustrissime et Révérendissime Seigneur frère Dominique de Marinis, par la grâce de Dieu et du Saint Siège apostolique, archevêque d'Avignon, vint visiter la paroisse de son prieuré de Saint Pierre transférée dans l'église collégiale de Saint Martin de cette ville de Saint Remy, furent soumises à son illustrissime autorité les humbles supplications, d'une part de noble Jeanne de Sade, dame de Murs, Céderon et Romanin en faveur des habitants des "campagnes" que l'on appelle vulgairement "mas" et qui dépendent de la seigneurie et juridiction de Romanin et de l'église de la très bien heureuse Vierge de Piargues. De la même façon, avec la même insistance, faisait la même requête le Sieur Jean-Pierre Barrel, licencié en droit, procureur pour ce spécialement délégué par le noble seigneur Jean de Forbin de la Barben, seigneur de Lagoy, pour les paysans vivants audit terroir de Lagoy, dépendant de l'église de Saint Bonet. De même font la même demande plusieurs nobles et citoyens de Saint Remy et signent : Monsieur Maître Pierre Fauchier, conseiller du Roi très Chrétien et lieutenant de la Curie arlésienne pour les soumissions et les détails, Maître Pierre Saxi, docteur en les 2 droits, Noble Henri de Leuze et autres habitants des campagnes et biens-fonds dépendants à ce qu'ils disent de l'antique et actuellement ruinée église de Saint Nicolas qui était membre de la prévoté de Saint Paul. Ils paient sur la plus grande partie de leurs biens les dîmes au Vénérable Chapitre Métropolitain d'Avignon et les demeures des paysans sont situées au terroir et sous la seigneurie des susdits. Tous ces gens se plaignaient de ce que comme il est exigé chaque année de ces trois lieux et campagnes comme dîme environ 100 saumées de blé en plus d'une somme d'argent et autres émoluments que nous payons tous et sans qu'il manque rien chaque année, néanmoins le salut de tant d'âmes est négligé et le sacrifice divin abandonné, non seulement aux dimanches ordinaires, mais même à certaines époques aux jours de fête dans les deux dites églises de Lagoy et de Romanin, il n'est célébré aucun secours spirituel pour les âmes à part les sacrements, à cause du manque de prêtre à tel point qu'il est arrivé à plus d'un de quitter la vie et de l'avoir passée dans une profonde ignorance de tout ce qu'ils sont tenus de savoir et de croire. Après les avoir écoutés, l'Illustrissime et Révérendissime seigneur archevêque prenant la parole voulut parcourir personnellement tout le terroir en plusieurs fois et il trouva un grand nombre de domaines et de maisons rurales à une telle distance de Saint Remy qu'il leur était moralement impossible, et surtout en hiver, de recevoir les sacrements si ce n'est aux églises susdites ou de la part de prêtres députés auprès d'eux pour les leur administrer. C'est pourquoi il fit savoir au vénérable chapitre susdit aussi bien qu'au prieur desdites églises sa visite pastorale et nomma au nom de l'obéissance et de la révérence usuelle le Révérend seigneur Dominique Honorat, docteur en Sainte Théologie et chanoine de cette même église métropolitaine et qu'il assiste à cette visite au nom de ce même chapitre. Donc, le 20-02-1653, l'Illustrissime et Révérendissime susnommé, accompagné du seigneur Dominique Honorat, docteur en Sainte Théologie, chanoine et sindic de l'église métropolitaine d'Avignon, de noble Jean d'Estouard, seigneur de Murs, fils de Dame (Jeanne de Sade, dame) de Romanin, de noble Paul Geoffroy, Messire Pierre Dalen, chanoine de l'église collégiale de Saint Remy, du seigneur Pierre Saxi, docteur en droit et de Jean Badinenc, greffier en cette cause, et d'autres tant les uns familiers, les autres habitants de ces biens-fonds, se rendit dans ce terroir, et, avant tout, pour satisfaire à la demande desdits citoyens habitants les campagnes hors des terroirs de Romanin et de Lagoy qui se plaignaient comme on l'a vu plus haut. Ayant considéré les domaines et demeures susdits, il constata que étant bien éloigné de Saint Remy, ne peuvent évidemment sans grande difficulté fréquenter l'une ou l'autre des églises susmentionnées de Lagoy et Romanin et évidemment celle dont ils sont moins éloignés et quoiqu'il en soit à propos de l'antique église en ruine de Saint Nicolas, il indiqua qu'il n'était pas nécessaire pour le soutien spirituel desdites âmes de la relever mais qu'il faut s'occuper des autres susdites et c'est pourquoi il s'est rendu à cette église du vocable de Notre Dame de Piargues, faisant partie du village presque en ruine de Romanin et cette église est située hors de la limite du château de Romanin, qui, en bon état, au milieu des restes du village, sert à l'habitation du seigneur. Les habitants du village avaient voulu que soit construit une petite maison de la vieille église pour l'habitation durable du prêtre qui pourrait leur administrer tous les sacrements. Mais en réalité, l'Illustrissime (archevêque) susdit, pesant soigneusement et à propos plusieurs difficultés et particulièrement le fait qu'il n'était pas facile de trouver un prêtre d'érudition compétente qui veuille résider dans une telle solitude. En conclusion, il a paru préférable que soit proposé que le soin de ces âmes soit confié aux Pères de Saint François de l'Observance, habitants l'antique prévoté de Saint Paul, au terroir de Saint Remy. Sur ce le seigneur chanoine Honorat, déjà nommé, présenta le frère Bonaventure, gardien dudit couvent, qui fut considéré capable et digne de tout ce qui concerne cette charge. Il fut reçu par ledit Illustrissime seigneur (archevêque) qui lui enjoignit qu'au cas où à cause de maladie ou autre empêchement, il fut empêché pour quelques temps, il soit remplacé par quelqu'un du même couvent qui fut agréé par son Illustrissime seigneurie pour entendre les confessions afin que jamais ce secours ne manquât aux âmes. Il arrêta aussi la charge de ce prêtre religieux, à savoir que chaque dimanche ordinaire et jour de fête durant toute l'année qu'il se rendra à ladite église dite chapelle de Notre Dame de Piargues, qu'il y célèbre le sacrifice, entende les confessions, administre le sacrement de l'Eucharistie, qu'il fasse les prières usuelles pour annoncer les fêtes et les vigiles, qu'il enseigne tout ce qu'ils (les fidèles) doi vent savoir et croire après la messe ou autre moment plus opportun, même après le repas de midi s'il le juge bon, qu'il visite les infirmes, reçoive leurs confessions, les fortifie par le viatique et l'extrême-onction selon la nécessité. Et, à cet usage, on lui fournira des boites d'argent, dorées à l'intérieur, des bourses de soie très convenables pour porter commodément le très saint sacrement qu'il recevra de sa propre église, et il sera pourvu de boites d'étain pour conserver et transporter les huiles saintes aux malades et enfin il aura le plus grand soin pour toutes ces âmes comme doit le faire tout bon et parfait pasteur. Et bien que pour une telle charge lesdits pères ne doivent attendre de récompense que de Dieu seul, d'ailleurs comme ils sont tenus de nourrir un nouveau religieux pour cette charge, le vénérable chapitre susnommé attribura audit couvent, chaque année, 100 livres de la monnaie courante dans cette province. Alors l'Illustrissime susdit (archevêque) a déclaré que selon sa disposition et son décret, il n'a jamais eu l'intention de porter atteinte à la stabilité de la paroisse, mais il veut la laisser en toute chose dans son droit antique et dans son état et qu'il ne soit en conséquence par quelque droit que ce soit rien ne soit attribué au couvent précédemment nommé contre l'église si ce n'est cette charge demandée aux pères précités et de cette ville de Saint Remy selon le décret de son Illustrissime seigneurie tant à propos de l'église de Romanin que de celle de Lagoy. A l'avenir nul ne pourra en assumer le ministère, qu'il soit prêtre de la collégiale Saint Martin ou de la paroisse Saint Pierre, doyen, chanoines, bénéficiers, curé ou quiconque désigné par quelque nom et fonction que ce soit en rapport avec cette église. C'est ce qu'il a déclaré être extrémement incommode auxdites églises et paroisses à cause du très grand nombre des âmes, habitants la ville de Saint Remy et son terroir, qui sont en quête d'un grand nombre de messes, de prêtres pour ouïr leurs confessions. Par ailleurs, son Illustrissime seigneurie décida que tous lesdits habitants, pour les sacrements de baptême et de mariage et la publication des bans avant lesdits mariages doivent s'adresser à ladite paroisse à Saint Remy, afin que toujours il puisse être fait une relation par les chanoines, comme il se doit. Pour ce qui est de la sépulture autour de ladite église, s'il se trouve un cimetière il sera licite, pour peu qu'on l'ai fait jusqu'alors, d'enterrer les morts et un père sera député à cet effet, avec la croix et le petit vase (pour l'eau bénite) bénis par ledit chapitre. Après avoir réglé ces choses-là, Monseigneur considéra cette église, ou plutôt le petit sanctuaire construit sur les ruines d'une église plus vaste, et il vit qu'il manquait un campanile et décida d'en faire construire un pour soutenir une cloche d'un poids de 200 livres au moins. Dès que ce fut demandé, le vénérable chapitre remarqua en effet que la plupart des habitants n'assiste pas à la messe à cause de l'ignorance où ils sont de l'arrivée du prêtre. A propos de cette cloche, le noble seigneur de Murs, fils de ladite dame, promit qu'il supporterait les frais d'une autre semblable à ses dépens, au cas où elle serait soulevée (dérobée?). A l'entrée du sanctuaire, son éminence vit qu'il était envahi par l'humidité et ordonna qu'on fit un pavement de brique ou ..?.. L'autel est trop petit et pour éviter tout danger et difficulté à la célébration, il ordonna de l'agrandir jusqu'à la taille usuelle et de pourvoir une pierre sacrée décente étant donné que celle qui est en usage est trop petite et cassée. Il ordonna qu'on fit une estrade de bois car il n'y en avait pas et un coffre pour mettre les ornements à l'abri de la moisissure. A cet effet il donna l'ordre qu'il soit fait ainsi. Il n'y a pas de calice d'argent malgré les ordres donnés lors de la visite précédente. Les ornements sont vieux, sans doute une chasuble violette de camelin de soie est décente et neuve, une autre blanche neuve avec son amict et plusieurs autres chasubles qui ne conviennent pas du tout, en fustaine et une autre blanche en plus mauvais état. Que l'on se procure deux autres chasubles, une noire pour les défunts et une autre blanche qui, si elle a son amict rouge, il ne sera pas nécessaire d'en faire faire une autre rouge. Ensuite il y a 2 corporaux de bonne soie et 2 voiles pour essuyer le calice, l'un rouge et l'autre blanc. Que l'on fasse une "chasuble" pour les hosties et des purificatoirs pour essuyer le calice et des serviettes pour essuyer les mains du célébrant, des cruchons (burettes) et une boite d'étain. Il faut refaire la fenêtre du fond car il est impossible de célébrer quand le vent souffle. Le lendemain, avant de déjeuner, l'Illustrissime archevêque, accompagné de ses familiers et de quelques citoyens de Saint Remy, se mit en route ainsi que le Révérend susdit seigneur Dominique Honorat, chanoine de l'église métropolitaine d'Avignon, et désigné par ce même vénérable chapitre pour assister l'archevêque ; et tous ensemble ils arrivèrent à cette église ou chapelle de Saint Bonet située dans les ruines de l'antique village de Lagoy. Et dès que Monseigneur fut entré, il fut accueilli par le discours dudit chanoine Honorat et dès qu'il eut fini de parler, le chapelain de sa Grandeur célébra la messe devant sa Grandeur et ensuite il examina l'autel, qu'il trouva absolument indécemment orné : en guise de devant d'autel, rien qu'un ornement usé, sale et on ne peut plus vieux. Il ordonna qu'on fasse un devant d'autel convenable, une aube, au moins deux chasubles, une noire et l'autre violette, un amict de soie verte, plus une blanche avec son amict rouge, une plateforme de bois, le pavement de l'église est défoncé de tout côté ce qui est insalubre, à peu près à l'état de ruine, doit être refait. Il faut faire une cloche d'un poids de 200 livres et il n'y a pas là danger de vol, car c'est là que se trouve le château du seigneur de Lagoy et plusieurs maisons contiguës. Que l'on se procure une pierre sacrée décente, une croix, un petit vase pour l'eau bénite pour accompagner les morts, car cette église est en grande dévotion dans le voisinage et de toutes parts les gens viennent auprès de ce Saint Bonet qui fut autrefois évêque de Clermont en Auvergne, et Dieu a continuellement accordé à son mérite l'accomplissement de miracles, surtout aux invalides, à ceux qui, par une chute ou quelque autre malheur, souffrent de la fracture des membres. Les parents amènent à son autel les petits enfants qui languissent sans force et tout aussitôt ils entrent en convalescence et changent leur vie pour une meilleure. Pour encourager cette prière et pour veiller au salut des âmes qui dépendent tant de cette église que de l'église Saint Nicolas susnommée dont les terres sont plus proches d'ici que de l'église de Romanin, le Révérendissime archevêque ajouta qu'il fallait construire une petite maison pour un prêtre afin qu'il résidat tout près afin d'écarter tout danger et péril de vol, puisqu'il y a des habitationss tout autour, et il indiqua tout ce qui devait être fait pour les âmes de la même façon que nous avons déjà dit pour Romanin. Il décida que le vénérable chapitre pourvoirait pour l'administration des sacrements de pénitence, eucharistie et extrême-onction un prêtre non parmi ceux de Saint Remy comme plus haut, mais il indiqua qu'il serait plus souhaitable que la proposition soit faite aux Pères Réformés de la très Sainte Trinité pour le Rachat des Captifs qui habitent au foubourg de Saint Remy pour le soin de cette église et des âmes de ce lieu. Ledit Seigneur chanoine Honorat présenta à sa Grandeur le Révérend Père Gabriel, prêtre dudit couvent qui fut déclaré idoine par ledit Illustrissime Seigneur qui (ordonna) au vénérable chapitre de donner tous ses soins pour le salut des âmes et tout le nécessaire pour administrer lesdits sacrements et de procéder comme il a été prescrit pour l'église de Romanin. De la même façon l'Illustrissime (archevêque) a déclaré qu'il n'avait pas l'intention par cet acte de créer une nouvelle paroisse ni d'accorder à cette église quelque droit, si ce n'est ce que l'antique coutume a laissé à ses ministres et chaque année, de la même façon, aux Pères ou au couvent susdits, le vénérable chapitre donnera pour ce service 100 livres de la monnaie courante en cette province. Et pour l'exécution desdits décrets faits dans les deux dites visite, le très Illustrissime archevêque fixa au vénérable chapitre d'Avignon 6 mois à compter d'aujoud'hui sous peine de séquestration des bénéfices. Et pour qu'il n'y ait pas la moindre confusion, l'Illustrissime archevêque a ordonné aux Pères susdits qui doivent servir ces deux églises que soit consigné sur une feuille sur laquelle seront notés les domaines. De retour à Saint Remy, l'Illustrissime (archevêque) reçut Messire Antoine Reboul, prêtre, maître d'école en cette ville qui dit avoir assuré le service de l'église de Romanin 6 mois et 7 jours, envoyé par le chapitre d'Avignon et que là, les dimanches il a célébré les saints mystères sans recevoir la paie promise. Ensuite les fermiers dudit chapitre dirent qu'ils avaient payé par anticipation le chapelain mandataire et qu'ils ne sont pas tenus de payer une nouvelle somme. D'autre part ledit Messire Honorat dit que le chapitre ne devait rien d'autre que la ferme. Monseigneur voyant qu'on faisait tort à ce bon prêtre, qui n'avait pas ménagé sa peine dans son office et qui était de parfaite bonne foi et qui ne pouvait exigé son salaire que de ceux par qui il avait été engagé, décida que ledit chapitre paie son dû sous 15 jours et sous peine de séquestration des revenus, pour solde de toute la dette et des frais. Signé : frère Dominique, archevêque d'Avignon Le texte se poursuit alors en français : Et ainsi que dessus a été procédé par Monseigneur Illustrissime archevêque sursigné, en présence de Messire Jean Dalen, chanoine, et Messire Laurens Thergier, prestre de Vaulréas au Comté de Venisse, témoins requis et soubsignés avec moy notaire et greffier de mondit Seigneur. Signé : Dallen L.Thergier et Badinenc, notaire