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Une partie du terroir de Saint-Remy est arrosée par des eaux abondantes qui prennent leur source à près de deux lieues de là. Ces eaux arrivent par les restes d'un aquéduc antique et souterrain qui, suivant la tradition, portait jadis à Arles les eaux de la fontaine de Vaucluse ; mais comme on ne trouve pas les vestiges de cet ouvrage de l'autre côté de la Durance, il est beaucoup plus probable que ce canal conduisait à Arles les mêmes eaux qu'il n'amène plus aujourd'hui qu'à Saint-Remy. Cet aquéduc beaucoup plus bas que Glanum, n'aurait jamais pu servir à conduire des eaux dans cette ville qui ne devait cependant pas être dépourvue d'un objet d'une si grande nécessité. On aperçoit dans les rochers, des traces de constructions qui prouvent avec évidence, que plusieurs des vallons plus élevés avaient été fermés par une double muraille pour retenir les eaux, et former ainsi de vastes réservoirs pour servir à l'usage et à l'agrément des habitants. On peut suivre encore dans les montagnes les vestiges des aquéducs qui distribuaient ces eaux.