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Les aqueducs antiques d'Arles allaient prendre les eaux au delà des
montagnes de Saint-Remy, l'antique Glanum de la géographie
romaine ; les vestiges de ces aqueducs sont encore apparents en 1836.
" Une partie du terroir de Saint-Remy ", dit M. le marquis
de Lagoy dans une Dissertation numismatique imprimée en 1834,
" une partie du terroir de Saint-Remy est arrosée par des eaux
abondantes qui prennent leur source à près de deux lieues de là. Ces
eaux arrivent par les restes d'un aqueduc antique et souterrain qui,
suivant la tradition, portait jadis à Arles les eaux de la fontaine de
Vaucluse ; mais comme on ne trouve pas les vestiges de cet ouvrage de
l'autre côté de la Durance, il est beaucoup plus probable que ce
canal conduisait à Arles les mêmes eaux qu'il n'amène plus
aujourd'hui qu'à Saint-Remy. Cet aqueduc beaucoup plus bas que Glanum,
n'aurait jamais pu servir à conduire des eaux dans cette ville qui ne
devait cependant pas être dépourvue d'un objet d'une si grande
nécessité. On aperçoit dans les rochers, des traces de constructions
qui prouvent avec évidence, que plusieurs des vallons plus élevés
avaient été fermés par une double muraille pour retenir les eaux, et
former ainsi de vastes réservoirs pour servir à l'usage et à
l'agrément des habitants. On peut suivre encore dans les montagnes les
vestiges des aqueducs qui distribuaient ces eaux. "